Nous allons voter le 19 mai sur la RFFA, une réforme fiscale fédérale, et le 30 juin sur une réforme fiscale fribourgeoise. Ces deux objets sont liés et modifieront nos modes de vies selon les résultats de ces votations.
Pour le PF17, réforme fribourgeoise, vous trouverez nos arguments sur la page Facebook Attac-Fribourg ainsi que sur l’argumentaire du matériel de vote.
La RFFA reprend deux votations déjà refusées par le peuple en 2017 (RIE3 et AVS 20/20) et présente les mêmes défauts que nous (re-)développerons ci-dessous:
La RFFA est un marché de dupes qui se résume ainsi (pour ceux qui s’intéressent aux chiffres):
D’un côté, la population accepte des pertes fiscales de 2 milliards par an (0,6 mia pour la confédération et 1,4 mia pour les cantons et les communes) pour supprimer les statuts fiscaux spéciaux. Ces 2 mia de pertes fiscales provoqueront des coupes majeures dans les services publics et permettront aux seules entreprises qui font déjà de gros bénéfices (40 mia, cette année seulement pour celles cotées au SMI ) de verser encore davantage de dividendes à leurs actionnaires, ceux-ci étant imposés sur le 30 % seulement de leurs valeurs réelles !
D’un autre côté, « Il y aura des compensations », osent prétendre les partisans de la réforme. Pour « compenser », les salarié.e.s eux-mêmes verseront 600 millions de cotisations AVS en plus, les employeurs autant, et la confédération prélèvera 800 millions, bien évidemment provenant de nos impôts – pour créer ce fonds AVS qui, d’ailleurs ne profitera même pas aux rentiers actuels ! Les sommes versées par les salarié.e.s et celles de nos impôts ne régleront en rien la situation actuelle de l’AVS. Ils n’empêcheront pas l’augmentation des cotisations, l’élévation de l’âge de la retraite (des femmes, dans un premier temps) et l’augmentation de la TVA que demande déjà l’extrême droite.
L’unique solution durable et légitime est une lutte sérieuse et sévère pour une meilleure répartition de la productivité du travail, dont on parle peu, mais qui a énormément augmentée. Cette productivité est actuellement accaparée par les actionnaires. Cette lutte doit permettre d’adapter les salaires et ainsi les cotisations sociales pour remplir les caisses de nos assurances sociales. L’enjeu est de taille, mais nous devons le relever pour nous et pour les générations à venir car nous aurons besoin de ces milliards pour sauver notre système social.
C’est parce que nous avons oubliés de mener ce genre de lutte que les lobbys financiers et leurs adeptes osent nous proposer ce genre d’arnaque. Nous ne disposons pas de leur argent pour faire campagne, mais comptons sur le sens crique de chacune et chacun:
NON à la RFFA ( le 19 mai)
NON au PF17 (le 30 juin)